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Wall Street on sharp decline as Fed remains cautious on rates – 01/31/2024 10:31 pm

La Bourse de New York a
fini en nette baisse mercredi après la fin de la réunion de la
Réserve fédérale américaine (Fed), qui a laissé ses taux
inchangés, comme attendu, mais a suggéré qu'une première baisse
n'était pas imminente, douchant l'espoir d'un virage plus
accommodant dans sa politique monétaire dès mars.
    
    L'indice Dow Jones  .DJI  a cédé 0,82%, ou 317,01 points, à
38.150,30 points. 
    Le S&P-500  .SPX , plus large, a perdu 79,32 points, soit
1,61%, à 4.845,65 points.
    Le Nasdaq Composite  .IXIC  a reculé de son côté de 345,88
points (2,23%) à 15.164,01 points.
    
    Les trois principaux indices de Wall Street étaient déjà en
repli avant le communiqué de la banque centrale américaine, du
fait de la faiblesse des grandes valeurs technologiques et
d'autres titres du secteur à la suite des résultats décevants
publiés la veille au soir par Alphabet.
    Ils ont continué de décliner au fur et à mesure de la
conférence de presse du patron de la Fed, Jerome Powell, qui a
souligné que l'institution voulait des certitudes
supplémentaires sur l'inflation pour réduire les taux, excluant
une première baisse en mars.
    "Il n'y a aucune surprise dans le communiqué de la Fed", a
commenté Oliver Pursche, vice-président de Wealthspire Advisors,
à New York. "Des hausses supplémentaires des taux semblent hors
de question, ce qui est positif, mais les investisseurs
devraient s'attendre à (des taux) plus élevés plus longtemps
alors que nous sommes toujours un peu éloignés des données
économiques qui pousseraient la Fed à baisser les taux".
    La Fed a maintenu son taux directeur à 5,25%-5,50% pour la
quatrième réunion consécutive, dans un contexte de
ralentissement graduel de l'inflation et de résilience de
l'économie américaine.
    Mais en indiquant dans son communiqué qu'elle attendait
d'avoir "davantage confiance" sur le déclin de l'inflation pour
effectuer une baisse des taux, la banque centrale américaine a
porté un coup aux marchés, qui misaient récemment sur une
première baisse des taux dès le mois de mars.
    "La bonne nouvelle est que nous pouvons oublier un
quelconque resserrement supplémentaire", a noté Art Hogan,
stratégiste en chef de B. Riley Wealth, à New York. "La mauvaise
nouvelle est que le moment d'une baisse des taux a été repoussé
au-delà de ce qui semblait un consensus".
    En dépit de leur recul du jour, les principaux indices de
Wall Street enregistrent une hausse au niveau mensuel.
    Des données économiques publiées dans la journée laissent
penser à des pressions moins fortes sur le marché du travail
américain, ce que la Fed considère comme une condition
indispensable pour ramener l'inflation à son objectif de 2%.
    Les onze secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance dans
le rouge, les services de communication  .SPLRCL  et les
technologies  .SPLRCT  ayant subi les plus fortes baisses.
    Parallèlement à la réunion de la Fed, la semaine est animée
par la saison des résultats trimestriels, qui gagne en
intensité. Sur les 176 entreprises ayant déjà publié leurs
résultats, 80% ont battu les attentes, selon des données LSEG. 
    Les analystes anticipent désormais une croissance des
chiffres d'affaires des entreprises du S&P-500 de 6,1% sur un
an, contre 4,7% initialement.
    Après avoir publié la veille après-clôture des ventes
publicitaires trimestrielles décevantes et dit anticiper une
hausse des investissements liés à l'intelligence artificielle
(IA), Alphabet  GOOGL.O  a décliné de 7,5%.
    S'il a aussi annoncé des coûts accrus pour développer des
fonctionnalités utilisant l'IA, Microsoft  MSFT.O  a progressé
de 2,7% après avoir fait état de résultats trimestriels
supérieurs aux attentes.
    

 (version française Jean Terzian)
 
 

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